Blandine Daveau : « Je ne pensais pas pouvoir prendre ce coaching tellement la difficulté était grande. »
Je suis très heureuse de pouvoir vous partager la rencontre avec Blandine Daveau, Coach-thérapeute à Paris. Elle est spécialisée dans la conduite du changement et l’amélioration des performances individuelles. Aujourd’hui, elle nous raconte le coaching qui l’a le plus marqué dans sa carrière.
Peux-tu nous partager le coaching qui t’a le plus bouleversé dans ta carrière ?
Ce qui m’a le plus marqué c’est un coaching que je ne pensais pas pouvoir prendre tellement la difficulté était grande. La personne parlait d’un inceste épouvantable très jeune.
Dans un cadre normal, il serait rentré plutôt au niveau de la psychothérapie ou de la psychanalyse. Mais, elle a beaucoup insisté. Cette personne avait déjà eu recours à différentes méthodes et voulait vraiment découvrir le coaching. Alors, j’ai accepté.
Finalement, nos séances se sont déroulées dans un partage énorme. Comme nous sommes restées dans du pragmatisme et pas dans le pathos, c’était bouleversant pour nous deux. A l’issue du coaching, nous sommes même devenue amies.
Un coaching de soutien et d’écoute
Au départ, dans les premières séances, j’ai été beaucoup dans l’écoute.
Il y a eu “vidange” pour dresser “le paysage du monde” de cette personne. Le coaching de soutien est un mode d’intervention spécifique qui permet d’accompagner des passages difficiles, personnels ou professionnels. C’est alors important que la personne comprenne bien son environnement, son histoire, le jeu psychologique qui s’exerce.
Comprendre le “comment faire pour vivre avec ?”.
Nous avons utilisé des outils pour “ré-apprendre à marcher”, pour apporter de la confiance en soi et également se ré-approprier son corps.
Concrètement mettre en “muscle”, c’est comme faire des gammes et s’entraîner pour faire un marathon. Il n’y a pas un matin où on se lève en ne répétant pas des « modos » c’est à dire des petites phrase qui aident.
C’était très concret et les exercices étaient parfois difficiles. Quand ma coaché avait du mal à les faire, finalement elle apprenait davantage que si elle y arrivait facilement.
Elle était déjà passée par une psychothérapie mais, malheureusement, on ne travaille pas sur le corps en psychothérapie en occident. On dissocie le corps et l’esprit. C’est pour cela que la thérapie intégrative ou le coaching thérapeutique comme je les appelle sont importants. En post traumatique, quand on a été agressé ou quand on a subi un viol, il faut absolument réintégrer son corps. On parle de cauchemars, on parle de rêves éveillés, de réinterprétation des rêves. On ne peut pas choisir entre son corps et sa tête, on ne peut pas faire l’un sans l’autre. C’est aussi passer par le fait de le dire aux enfants.
Ce coaching a duré un an et demi
Désormais, elle a toutes les clés pour avancer sereinement. Concrètement, il n’y a plus de cauchemars. Grâce à la libération des mots et du corps, elle a pu reconstruire un équilibre. Il n’y a plus de psoriasis également, le tout sans prise de médicaments en parallèle ni création d’addictions. Attention, je n’ai pas de jugement sur les médicaments mais dans la mesure du possible, je n’en fais pas prescrire. Prescrire sans traiter la cause, c’est un simple pansement. Il y a des moments où on ne peut pas l’éviter évidemment mais dans d’autres moments, quand on arrête c’est pire.
Il y a des moments émotionnels qui sont vraiment durs mais c’est aussi ce qui permet d’avancer, de voir la problématique sous tous les angles.
Dans le coaching, la question ce n’est pas “pourquoi” mais “comment”.
Ce n’est pas “pourquoi je vais mal mais plutôt “comment je fais pour aller mieux”. C’est la vraie différence entre la psychothérapie et le coaching. Quand on vient en coaching, c’est parce que l’on a de l’ambition. Quand on passe la porte, la moitié du chemin est fait.
Vous pouvez retrouver Blandine sur linkedIn Makesens
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