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Coach-thérapeute, Blandine nous livre son témoignage sans langue de bois et nous partage ses méthodes de travail et les outils qu’elle utilise. Blandine a l’art d’user de métaphores pour nous expliquer son métier concrètement. C’est une amoureuse de l’humain, de l’individu. Elle parle de ses clients avec beaucoup d’empathie et de bienveillance et nous rappelle que la connaissance de soi est essentielle car plus on se connaît, plus on est libre dans sa vie.

Allez, je vous laisse découvrir ma conversation avec Blandine

Bonjour Blandine, parle nous de qui tu es.

Bonjour je m’appelle Blandine Daveau je suis coach-thérapeute. J’ai sorti un livre qui s’appelle “Fuck thérapie, la boite à outil pour une autopsie” (édition La Martinière) en 2016. Ce livre rassemble toutes les phrases qui m’ont sauvé la vie et qui participent aujourd’hui à changer la vie de mes clients. Ce livre rappelle la nécessité de vivre dans le plaisir et dans la joie pour aller vers soi, pour retrouver l’amour de soi.

Je suis actuellement en train de rédiger un second livre pour répondre à la problématique  “Comment aborder la sexualité plus simplement pour petits et grands”. J’ai une vraie passion pour l’écriture et je prévois même de continuer l’écriture d’un 3e ouvrage qui concernera le rapport à l’argent. 

Pourquoi avoir choisi le métier de coach ? Comment en arrive-t-on là ?

Je suis à la fois coach professionnel et coach personnel. Mes premiers pas dans le coaching ont été plutôt professionnels. C’était plutôt logique car j’étais auparavant Directrice de communication chez Bouygues Immobilier. Les premiers clients sont arrivés dans le prolongement naturel de mon métier car je faisais un peu de coaching sauvage chez Bouygues. Et cela s’est prolongé ensuite chez moi… j’exerce d’ailleurs toujours chez moi. Assez naturellement, je suis allée vers plus de coaching perso, même si les deux sont liés bien sûr. Quand on travaille sur le pro, on doit automatiquement faire une bascule pour jeter un œil vers le perso et vice versa.

Mais j’aime bien surtout la démarche personnelle. Souvent les coaching pro sont payés par les entreprises  et il faut qu’on leur fasse un feedback. Il y a donc moins de création de lien avec le client que lorsque c’est une démarche personnelle.

Comment as-tu opéré ce changement de carrière quand tu es passée de directrice de communication à coach ?

J’ai été en thérapie très longtemps. La psychologie m’intéressait énormément et je faisais une formation de psychothérapeute en parallèle de mon métier  de communicante. En revanche, au fur et à mesure que j’avançais dans ma formation de psychotérapeute, je me rendais compte que ce métier me renvoyait à une frustration. Il y avait encore beaucoup de dogmatisme, beaucoup de clivages. En tant que thérapeute, j’étais frustrée.

Pour expliquer cela à mes clients, je donne souvent l’image du nutritionniste. D’ailleurs, je les appelle des clients et pas des patients parce qu’ils ne sont pas malades ! Ils ont de l’ambition !  Bref, je leur donne souvent cette image : “Imaginez que vous allez chez un nutritionniste en disant : “j’ai envie de perdre 5 kg” et qu’il vous réponde “ok mais vous perdrez 5kg seulement une fois que l’on aura parlé pendant 2 ou 3 ans….”. Je trouve que ce n’est pas très satisfaisant comme réponse… Donc le coaching a été pour moi une évidence. 

 J’ai cependant été au bout de cette formation de psychothérapeute que j’ai validée. J’ai ensuite négocié mon départ  de Bouygues Immobilier qui a été suivi par un passage un peu à vide. A cette époque, je voulais monter des Salads bars. J’avais envie d’importer ce concept des Etats Unis car à ce moment là, il n’y avait pas Cojean, Jour…il n’y avait pas tout ça… En 2005, c’était l’arrivée de Starbucks en France et ils ont malheureusement pris tous les emplacements que je convoitais . Finalement, je me suis rendue compte que je n’avais pas assez d’argent pour monter cela et que ma vie n’était peut-être pas dans la salade… 😉

Je suis donc revenue à mes premiers amours évidents qu’était l’humain, le soin (mais sans cette notion d’être psychothérapeute, hein ! Ou pas que !) 

J’ai rencontré une personne qui m’a parlé de la thérapie intégrative. Cela veut dire que l’on a pas mal de cordes à son arc pour n’utiliser que celles qui fonctionnent en fonction de la personne que l’on a en face de nous. Donc suite à cela, j’ai intégré une formation que l’on appelle “intégration posturale”, c’est à dire qu’elle est basée sur de la psychologie par le corps, pour sortir les émotions du corps. J’ai fait également une brève formation de graphologue.

Suite à ces formations, je me suis mise une feuille blanche devant mon nez en me disant “qu’est ce que j’aime, qu’est ce que je n’aime pas et est-ce que cela donne une résultante qui est un métier ?” A la fin, le nom du métier était coach.

 En 2005, ce métier était encore méconnu et galvaudé. Ça l’est encore maintenant car on peut être coach de garde robe, coach de moquette… Le mot coach a l’origine pouvait même renvoyer à la notion de “fouetter”, ce n’était donc pas simple à vendre…

 Quand j’ai su que je souhaitais devenir coach, je me suis renseignée sur les formations qui pourraient être validantes relativement rapidement. J’ai intégré la formation internationale “ICI Coaching” de l’Institut de Coaching International, pendant 9 mois mémoire inclus. Elle formait à la PNL, Gestalt, etc. (formations que j’avais déjà faites) mais avec une approche très rapide, très concrète, très précise, et ça, cela me plaisait bien. Cette formation m’a permise d’acquérir ma boîte à outils. C’est également une formation de coaching reconnue au niveau européen, même si je me suis toujours dit que je ne coacherais pas dans une langue autre que ma langue maternelle car il y a trop de subtilité sémantique dans la démarche psychologique… A l’issue de cette formation, j’ai eu énormément de clients qui m’ont été apporté par la formation elle-même : d’autres formés m’envoyaient des gens recherchant des coachs situés en région parisienne. Grâce à cela, cela a marché assez vite.  Ce que mes clients ont apprécié c’est de pouvoir leur proposer, non pas un rétroplanning figé mais surtout du sur mesure (même si je pouvais évaluer le nombre de séance à peu près). Cela veut dire que l’on pouvait autant faire appel à du rêve éveillé de temps en temps pour lâcher prise, que de faire appelle à la PNL pour verbaliser, faire du questionnement.

As tu monté un cabinet ?

Oui j’ai créé mon cabinet (qui s’appelle MakeSens) chez moi. J’ai constaté que le fait d’exercer chez moi créait un lien plus rapide, que l’on n’était pas figé. D’ailleurs, depuis mon livre, les gens ne m’identifie pas trop sous “Makesens” mais plutôt sous mon nom Blandine Daveau.

Comment se déroule tes séances de coaching ?

Je compare souvent mon travail de coaching avec le métier de dentiste : “quand vous allez chez le dentiste pour soigner une dent en particulier, il ne va pas commencer par une autre dent pour atteindre la dent qui vous fait mal, non il commence par celle qui vous fait mal…” Donc ce qui est clair c’est que, quand un client vient me voir avec un objectif, il faut à peu près 3 mois à raison d’une fois par semaine pour atteindre cet objectif, (à raison d’une séance par semaine). On considère qu’il faut 3 mois pour changer un comportement, et au pire 6 mois selon la difficulté de l’objectif.

Je conseille une fréquence d’une fois par semaine pour un premier objectif le temps de mettre les outils “en muscle”.

Lors d’un coaching, je donne aussi des exercices (travaux) entre séances (à la maison). On écrit (beaucoup), on fait des exercices comportementaux et/ou cognitifs (entre séances). On écrit sur un (même) carnet pendant tout le coaching pour garder une trace. Plus on écrit, plus on avance, cela fait un carnet de voyage. Et de temps en temps, quand on a un passage à vide, on peut revenir en arrière et relire son carnet en se disant “ah non finalement c’est juste un coup de mou” ! 😉

Parle-nous de tes méthodes de Coaching ?

J’utilise plusieurs cordes et chaque corde va donner lieu à des outils que je donne (c’est la même chose pour un chirurgien qui choisit ses outils entre un scalpel ou un ciseau). Je mets à l’aise aussi mes clients (mon livre a d’ailleurs failli s’appeler “Même les dentistes ont des caries !”). Cela veut dire qu’il est hors de question de me présenter en Gourou. Comme dans la psychologie il y a trop facilement de transfert et ce n’est pas l’idée. 

Je parle aussi plutôt de cordes et pas de méthodes suite à l’expression “J’ai plusieurs cordes à mon arc”. Pour moi, l’humain n’a pas une seule recette pour l’accompagner.  Les cordes que j’utilise le plus sont l’intuition et l’empathie pour me diriger. On a tous ces cordes mais je les ai davantage travaillées que les autres. Quand quelqu’un rentre je peux évaluer déjà son état émotionnel et sur quel terrain on va aller. On a tous cette compétence mais il faut la cultiver et se faire confiance. Ma formation de coach m’a apporté également les outils comme la visualisation positive, la PNL… J’utilise tous ces outils par touches. Par exemple, j’utilise des outils de sophrologie mais je ne suis pas sophrologue. Je ne fais pas non plus d’hypnose ni d’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) ; cela a un impact trop important sur les personnes et on ne peut pas les utiliser “à la sauvage”. 

Qui as-tu l’habitude d’accompagner et pour quels types de problématiques viennent-ils ?

 Mes clients ne viennent que par bouche à oreille… ce qui crée des familles de clients avec leurs particularismes.

La chance que j’ai dans mon métier, c’est que je ne travaille pas qu’avec des femmes ou qu’avec des hommes, j’ai les 2. Mon client le plus jeune actuellement a 14 ans et le plus vieux a 71 ans.

J’ai aussi beaucoup de problématique de reconversion. J’ai d’ailleurs fait une conférence au mois de mai 2019 sur ce sujet . La reconversion vient aussi souvent avec un niveau d’âge qui correspond à une période que l’on appelle la “middle life crisis”. Cela ne correspond pas vraiment à une crise en soi mais plus à une période de questionnements lié à cette période.

Par contre, je ne prends pas de clients avant 10 ans car cela correspond plutôt à de la pédopsychologie. Mais après, j’accompagne l’individu quelque soit son âge. J’ai également accompagné des couples. Je n’ai pas de restriction. J’aime tellement l’humain, l’individu et je crois tellement en la vie !!!!  En revanche, je ne me serais pas lancée dans mes 5 premières années à prendre des enfants, à prendre des couples, à prendre des amis.

Maintenant, avec la pratique, je peux travailler avec une personne que je connais, un ou une amie si on respecte un cadre bien défini.. On a un objectif, il doit se réaliser et tu dois bosser”. Par contre ce qui est vrai, c’est pour tout le monde pareil, je n’ai pas de baguette magique.

Je ne fais pas de coaching d’équipe chez moi, pas de teambuilding car je me concentre sur individualité.

Je peux avoir jusqu’à 6 séances par jour soit environ 20 clients par semaine. Cela demande de la ressource car on doit se brancher sur l’autre mais si les séances se passent bien cela me donne des ailes. Je m’interdis de prendre plus de 6 personnes par jour, je travaille surtout pendant les périodes de repas et je finis au maximum à 21h le soir. 

Je prends des expatriés par skype en visio avec langue française obligatoire et cela marche très bien, même s’il y a un décalage horaire. J’étais très étonnée au départ car plutôt rétive au coaching à distance. 

On nous avait dit, toujours par dogmatisme, qu’il faut toujours voir les personnes au moins la première fois en vrai. Mais les technologies modernes nous permettent quand même de créer un lien superbe. On ressent des choses et si on a envie de créer le lien on y arrive.

Ce que je demande simplement à mes clients c’est d’être seul, et dans un environnement dans lequel on ne peut pas être dérangé  (pas dans un café ou un lieu de passage). Ça doit être forcément dans de l’intime, clos, sans passage et seul. Ma pratique à distance par Skype ou autre est la même, c’est à dire que l’on a toujours un carnet de route, on prend toujours des notes, mon client, comme moi. 

Je fais aussi du SAV, les personnes hors séances qui ont des difficultés peuvent me contacter, pour avoir un soutien émotionnel dans une période difficile ou sur un exercice en particulier pour avoir une petite piqûre de rappel s’il le faut entre deux séances.

J’estime que l’accompagnement c’est de ne pas être lâché dans le grand bain et d’apprendre à nager tout seul. Mes clients me contactent par texto et je les rappelle ou leur répond par écrit  Ils savent qu’ils ne sont pas seuls. S’ils échouent, j’échoue aussi. Sur ma carte de visite il n’y a pas marqué “coach” mais “partenaire de vos réussites”. Je ne parle pas en théorie car quand on passe le pas de ma porte, il y a zéro jugement, de soi et de moi.

Et que penses-tu du terme “coach” qui est un peu galvaudé comme tu le dis ?

Le coaching vient du sport et forcément cela nécessite un entraînement. Le coaching a la base vient du golf, c’est un coaching mental et ça, c’est très important. C’est important de s’appuyer sur son mental et de savoir que l’on peut tout dépasser. Mais après je n’aime pas trop le terme car il est tellement mal usité, et puis c’est un terme anglais et moi j’aime bien les termes français donc je préfère “Partenaire” ou “coach Thérapeute” et c’est pourquoi c’est ce qui est inscrit sur ma carte de visite. Au moins cela peut créer un questionnement même si l’on voit tout de suite que je ne suis pas coach sportif !! 😄

Quels sont tes apprentissages grâce au coaching ? Qu’aimes-tu dans le métier de coach ?

Le métier doit s’apprivoiser . Si on n’est pas empathique, si on n’est pas dans l’écoute active et la reformulation, on va avoir du mal. On ne peut pas faire que parler, on ne peut pas faire qu’écouter. On ne peut pas faire ce métier si on n’aime pas les autres.

J’aime bien dire que “je n’aime pas les gens (car je suis agoraphobe), en revanche, je suis profondément amoureuse de l’individu.” Et ce métier, on ne peut pas le faire autrement. On ne peut pas le faire non plus si on a des opinions arrêtées, des jugements de valeurs. Il faut avoir des valeurs mais pas des principes. Il faut avoir des limites mais pas de rigidité .

Je ne prends pas en coaching des personnes qui font du mal aux autres (je prends des gens qui SE font du mal OUI, car ça, cela peut changer)

 

J’ai appris que l’on pouvait se sauver de tout. Plus on s’en donne la possibilité, plus la résilience est courte. On apprend à se relever. Plus on tombe, plus on se relève vite malgré les difficultés de la vie.

La connaissance de soi est essentielle. Plus on se connaît, plus on est fluide et libre dans sa vie.

Je ne “gouroutise” pas. Il y a eu des grandes vagues de coachs comme comme des David Laroche ou Tony Robbins (des grands gourous sur Internet), et cela me fait plutôt une peur bleue. En termes de revenus, mon banquier préfèrerait, ça c’est sûr ! Mais c’est typiquement l’inverse de ce que je pourrais pratiquer. Je trouve la « grande messe » à l’américaine assez odieuse car ce n’est pas possible de traiter l’individu de cette façon là. Surtout qu’en plus, ils se prennent pour Dieu et ça, c’est insupportable ! 

Ma politique est “je ne suis pas différente de vous”. Un dentiste peut avoir des caries mais lui,  il est expert dans l’art de vous soigner. Et il ira voir quelqu’un pour se faire soigner. De mon côté, je vais toujours voir quelqu’un de façon ponctuelle.

As-tu des projets en tant que coach ? Comment vois-tu la suite ?

Mes projets sont de multiplier les vidéos sur ma chaîne sur Youtube (la prochaine vidéo à la rentrée sera sur les pouvoirs) et l’écriture de mon 2e livre.

Grâce à cette médiatisation et cette visibilité, j’aimerais populariser des outils, les rendre abordables. Il n’y a pas de réussite sans échec, c’est d’ailleurs un des sujets que j’aborde dans l’une des vidéos que j’ai faite. Dans notre société, on a trop peur d’échouer alors que dans la société anglosaxonne, il faut justement avoir échoué pour pouvoir avancer. Cela nous changerait un peu la vie !

 

Comment faire si on veut travailler avec toi ?

On peut aller voir mon site web ou me contacter par mon téléphone portable. Et le plus simple est de me laisser un message par texto au 06 22 27 37 17.

 

Merci infiniment Blandine pour ton témoignage si sincère et inspirant !