Notre dévouement à la perfection a souvent été récompensé par de bonnes notes à l’école. Oui, mais dans le monde réel, malheureusement, cela ne fonctionne plus comme ça….
Dans le monde professionnel, ce n’est pas un secret : les femmes sont souvent désavantagées. Non seulement nous devons faire face à l’écart de rémunération entre les sexes, mais des études montrent également que les chances de promotion des femmes sont beaucoup plus faibles que celles de nos collègues masculins.
Si l’on ajoute à cela le fait que nous sommes beaucoup moins susceptibles de demander une augmentation à nos employeurs que les hommes, cela n’augure rien de bon pour nos évolutions de carrières…
Les recherches montrent que beaucoup de femmes sous-estiment leur propre intelligence par rapport aux hommes, et peu se considèrent plus intelligentes que leur entourage (bien sûr, il n’y a aucune preuve à l’appui !)
Des études ont également montré que nous avons une bien plus faible estime de nous-mêmes que les hommes et que nous avons moins confiance en nos capacités. Un rapport a d’ailleurs révélé que les hommes postulent à un emploi ou à une promotion lorsqu’ils ne remplissent que 60 % des qualifications, alors que les femmes ne postulent que si elles en remplissent 100 %…
D’où vient donc ce manque de confiance ?
Dans le TED Talk “Apprenez aux filles à être courageuses et pas à être parfaites”, qui a attiré plus de 5 millions de vues à ce jour, Reshma Saujuani, l’auteur de “Brave, Not Perfect” et fondatrice de “Girls Who Code”, affirme que la réponse réside dans la manière dont les filles sont élevées et socialisées pour aspirer à la perfection, alors que les garçons apprennent à être courageux.
« La plupart des filles apprennent à éviter les risques et les échecs », déclare Saujuani.
« On nous apprend à sourire, à ne pas prendre de risques, à avoir des “A”.
Les garçons, en revanche, apprennent à jouer à la dure, à se balancer en hauteur, à ramper jusqu’au sommet des barres de singe et à sauter la tête la première ».
Ces stéréotypes sexuels peuvent sembler dépassés, mais malheureusement, ils continuent à faire leur apparition dans nos cours de récréation et dans nos salles de classe. Des études ont montré que les filles sont beaucoup plus susceptibles de renoncer à une tâche qu’elles trouvent difficile, alors que les garçons acceptent d’avantages les défis, étant habitués à prendre des risques. On leur apprend à ne pas craindre l’échec, mais à l’accepter comme un moyen de s’améliorer, alors que les filles préfèrent éviter complètement le risque de se tromper si elles ne sont pas sûres de pouvoir le faire parfaitement.
Il est de plus en plus fréquent que les filles de 7 ans à peine renoncent à des activités sportives par peur d’être jugées ou par manque de confiance en elles. Les filles sont également beaucoup moins enclines à suivre des cours scientifiques, comme la physique ou les mathématiques. Les réponses étant soient vraies ou fausses, elles hésitent à lever la main en classe de peur d’être gênées en cas de mauvaise réponse.
Pourquoi les petites filles ont-elles besoin qu’on leur rappelle leur propre génie ?
Ce souci de perfection peut être récompensé par de bonnes notes à l’école (les filles surpassent d’ailleurs régulièrement les garçons aux examens depuis un certain temps) mais cela ne semble pas nous servir dans le monde réel.
Notre faible estime de nous pourrait être à l’origine de notre hésitation à sortir de notre zone de confort et à risquer d’essayer des choses auxquelles nous n’excellons peut-être pas. En outre, nous nous préoccupons généralement beaucoup plus du jugement de ceux qui nous entourent. Qu’il s’agisse de se taire lors de réunions par crainte de passer pour une « dirigeantes » ou d’éviter de se montrer arrogantes devant leurs collègues, les femmes laissent davantage passer les occasions de faire leurs preuves, de peur d’échouer, d’être embarrassées ou de ne pas être appréciées.
Si le perfectionnisme nous empêche de travailler, comment faire pour se débarrasser de cette habitude ancrée depuis notre enfance ?
Selon Saujani, nous devons commencer à apprendre à être courageuses, plutôt que de nous efforcer d’être parfaites. « La bravoure est un muscle », dit-elle. « Nous devons l’exercer. Nous devons nous entraîner à faire des choses dans lesquelles nous ne sommes pas à l’aise. Nous devons nous exercer à l’imperfection ».
Qu’il s’agisse de prendre la parole lorsque vous pensez qu’un collègue a tort, de vous porter volontaire pour diriger un projet qui n’est pas dans votre domaine de compétence ou de vous engager dans un changement total de carrière, il pourrait être utile d’envisager de vous lancer dans cette aventure plutôt que de vous inquiéter de ne pas être la meilleure personne pour le faire.
Comme dit l’adage : « Qui ne tente rien, n’a rien”.
Et si être courageuse en prenant quelques risques vous menait vers une grande carrière ?
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