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Vous en avez marre de votre situation actuelle de salarié ? Vous aspirez à la liberté, aux défis des entrepreneurs ? Oui, mais voilà, vous avez un prêt à rembourser, un loyer à payer et des contraintes financières. Pour vous, il est hors de question de tout plaquer du jour au lendemain et d’avoir le couteau sous la gorge au moment de payer vos factures… Peut-être avez-vous même déjà tenté la négociation d’une rupture conventionnelle auprès de votre employeur mais sans succès ? Ou alors, votre réflexion débute tout juste et vous vous demandez : « Je suis en CDI et je veux créer mon entreprise, par où commencer ? » Ne laissez pas encore votre rêve entrepreneurial s’envoler. Il existe des solutions pour créer son entreprise en restant salarié. Faisons ensemble un tour d’horizon de vos possibilités.

Créer son entreprise en restant salarié chez son employeur actuel

Vos obligations légales

Bonne nouvelle, lancer sa boîte en gardant son boulot, dans la plupart des situations, c’est faisable. Toutefois, avant de vous lancer dans le grand bain, assurez-vous de ne pas rompre une clause de votre contrat de travail actuel :

  • la non-concurrence. Ne travaillez pas pour les concurrents de votre employeur, notamment si vous décidez de devenir indépendant dans votre secteur d’activité. En cas de doute, discutez-en et trouvez un accord avec votre hiérarchie ;
  • l’obligation de loyauté. Si vous proposez des services similaires à ceux de votre employeur, vous n’avez pas le droit de démarcher ses clients pour votre propre entreprise. Tout contrat de travail en France vous oblige à être loyal envers votre employeur ;
  • avez-vous une clause d’exclusivité ? Elle n’est pas obligatoire, mais doit être mentionnée dans votre contrat de travail si elle existe. Si vous en avez une, vous pouvez demander la levée temporaire de la clause pour une durée d’un an lorsque vous créez ou reprenez une entreprise. Si votre demande est refusée, vous ne pourrez malheureusement pas vous lancer dans votre projet entrepreneurial sans quitter votre employeur actuel.

Attention, si vous êtes fonctionnaire, le cumul d’activités est très encadré et n’est pas aussi simple que pour un salarié dans le privé. Dans cette situation, vous ne pouvez pas créer de micro-entreprise si vous êtes à temps plein. Vous devez forcément obtenir l’autorisation de votre hiérarchie pour passer à temps partiel et commencer votre activité entrepreneuriale. Si vous êtes dans ce cas-là, lisez attentivement les modalités du cumul d’activités dans la fonction publique.

Vous vous posez la question de quel type d’entreprise créer ? Voici un article qui passe en revue les différentes possibilités de statut juridique pour votre entreprise.

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Libérer du temps pour votre projet entrepreneurial

Maintenant que vous avez une vision claire de vos obligations envers votre employeur, c’est le moment de vous lancer ! Vous pouvez tout à fait profiter de votre temps libre pour travailler sur votre projet de création d’entreprise : avant ou après le travail en semaine, quelques heures le week-end. Toutefois, vous aurez peut-être vite la sensation que ce temps ne vous suffit pas ou que cumuler les 2 vous fatigue au quotidien. Heureusement, des solutions existent pour vous libérer du temps tout en gardant la sécurité de votre emploi salarié.

Négocier un mi-temps

La première chose que vous pouvez faire est de négocier un temps partiel avec votre employeur : travailler 4 jours ou 3 jours par semaine en fonction de vos besoins financiers et du temps que vous souhaitez consacrer à votre projet. 

Vérifiez si votre convention collective ne prévoit pas déjà des cas de passage à temps partiel. Vous y trouverez alors toutes les informations sur le délai à prévoir entre votre demande et le passage effectif à mi-temps, ainsi que le temps de réponse de votre entreprise.

N’oubliez pas de préciser les modalités de votre nouvelle organisation avec votre employeur !

  • Souhaitez-vous un ou 2 jours fixes par semaine ? Si oui, lesquels ?
  • Souhaitez-vous un temps aménagé où vous disposez de plus de jours de congés que vous placez quand vous le souhaitez ?
  • Pour combien de temps pouvez-vous et souhaitez-vous disposer de ce mi-temps ?
  • Quelles sont vos conditions de retour à temps plein si nécessaire ?

Une fois votre demande acceptée, vous signez un avenant à votre contrat de travail et décidez d’une date de début de temps partiel. Vous avez maintenant un ou 2 jours dédiés par semaine pour votre projet ! Savez-vous que vous venez de rejoindre les rangs des slasheurs ? Peut-être même trouverez-vous votre épanouissement professionnel dans cette double activité et déciderez de rester salarié et entrepreneur ? Découvrez dans notre article dédié si vous possédez le profil du slasheur.

Prendre un congé pour création d’entreprise

Si vous avez au moins 2 ans d’ancienneté chez votre employeur actuel, vous pouvez demander un congé pour création d’entreprise. D’une durée maximale d’un an, renouvelable une année supplémentaire, ce congé vous permet de vous consacrer à temps plein sur votre projet pendant une durée déterminée.

 Il est adapté pour vous si vous disposez de quelques économies de côté. Eh oui, contrairement au mi-temps, pendant ce congé, vous ne toucherez pas votre salaire. Si vous avez des congés payés non pris en réserve, vous pouvez demander à les poser pour percevoir un salaire pendant votre création d’entreprise, au moins temporairement.

Vous devez formuler votre demande au moins 2 mois avant la date souhaitée de début de congé. Si vous êtes dans une entreprise de plus de 300 salariés, votre employeur ne peut refuser que si vous ne remplissez pas les conditions d’attribution du congé (délai trop court, ancienneté insuffisante). Il peut toutefois vous demander de reporter votre départ, mais pour une durée de 6 mois maximum.

Se lancer dans l’entrepreneuriat en gardant un statut de salarié et en quittant son entreprise

Vous ne pouvez ou ne voulez pas restez dans votre entreprise actuelle ? Et si vous pouviez garder les avantages du salariat tout en vous consacrant à 100 % à votre entreprise, ce ne serait pas la belle vie ? Si vous envisagez de vous lancer dans une activité d’indépendant, le portage salarial ou la coopérative d’activité et d’emploi est peut-être faite pour vous ! Attention, ces deux solutions ne sont pas possibles si vous exercez dans les services à la personne ou en cas d’activités réglementées.

Le portage salarial

Votre première possibilité est de signer un contrat de travail (CDD ou CDI) avec une société de portage salarial. Vous retrouvez alors un statut de salarié : vous touchez un salaire, disposez de congés payés et cotisez pour le chômage, la retraite et le régime général d’assurance maladie. Vous ne vous occupez pas de l’administratif de votre entreprise et pouvez vous consacrer pleinement à trouver et satisfaire vos clients.  Attention toutefois, votre salaire est directement lié à votre chiffre d’affaires. Si vous n’avez pas de client, vous ne touchez donc pas de salaire.

Avant de vous lancer dans des démarches avec une société de portage, il est préférable d’avoir des clients souhaitant travailler avec vous. À partir de ce moment-là, la signature du contrat va très vite. Comptez entre 5 et 15 % de votre chiffre d’affaires en frais pour la société de portage. En fonction de l’entreprise, vous pourrez bénéficier d’accompagnement et de formations.

La Coopérative d’Activité et d’Emploi (CAE)

La CAE est similaire au portage salarial. Toutefois, de par son statut de coopérative, elle attend un certain engagement de ses salariés. Vous vous impliquez donc dans les activités de la CAE, et devez devenir associé, au bout de 3 ans maximum, pour pouvoir rester dans la coopérative. Comme en portage, vous touchez un salaire, ne vous occupez pas de la partie administrative de votre entreprise et bénéficiez des avantages du salariat. Ici, votre salaire présente une part fixe et une part variable indexée sur votre chiffre d’affaires.

Avant de vous faire signer le contrat de travail, qui est forcément un CDI, la CAE vous soumet à une période de test. Vous passez un entretien initial pour vérifier que votre projet entre bien dans les critères de la CAE puis signez un contrat d’accompagnement qui donne lieu à une phase de test de la viabilité de votre entreprise. C’est le moment de trouver vos premiers clients et de valider votre business model. Si cette dernière est concluante, vous établissez alors un CDI avec la CAE. 

Pour les frais de gestion, comptez 10 à 15 %. Au bout de 3 ans maximum, vous devez devenir associé de la CAE. Si vous ne le souhaitez pas (par exemple, si vous préférez continuer votre projet de votre côté), vous rompez le contrat de travail. La CAE est aussi en droit de refuser votre passage en tant qu’associé et met ainsi fin au contrat. Ce système est adapté si vous souhaitez tester un projet pendant quelques années avant de vraiment vous lancer.

Vous disposez maintenant de plusieurs pistes à explorer pour monter votre projet entrepreneurial sans perdre les avantages du salariat ! Quelle solution vous semble la plus adaptée pour créer votre entreprise en restant salarié ? Dites-nous en commentaires !

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